Toolbar
Logocdtheque
10 Avr 2013

Dire Straits :

  • John Illsley : basse
  • Terry Williams : batterie
  • Hal Lindes : guitare
  • Mark Knopfler : guitare et voix
  • Alan Clark : claviers
  • Tommy Mandel : claviers
  • Joop De Korte : percussions
  • Mel Collins : saxophone
  • Mark Knopfler : producteur

 

" Dire Straits, mené par la main de fer de l’exceptionnel Mark Knopfler, suivait depuis son premier album un chemin couronné de succès, celui d’un groupe en dehors du temps et des modes, prenant ses sources dans les musiques américaines les plus ancestrales, saupoudrant ces influences d’une pop légère mais irrésistible, agrémentée de virtuosité. Après l’album Love Over Gold, disque le plus élaboré, complexe, progressif, le groupe s’enferma en studio pour enregistrer des titres dans une voie plus pop. Il apparut que le moment était idéal pour publier un album en concert, enregistré les 22 et 23 juillet 1983 au célébrissime Hammersmith Odeon de Londres.

Après une introduction majestueuse, les synthétiseurs, au son très 80’s, dessinent un doux paysage, jusqu’à l’éclatante arrivée de la guitare de Knopfler, le tout baigné dans une atmosphère superbe d’assurance, de calme. La section rythmique, emmenée par l’excellent bassiste John Illsey, assure un groove impeccable, proche du swing. Le groupe n’hésite pas à allonger les morceaux, à faire retomber la pression lors d’improvisations lyriques, ou encore à se lancer dans de longues cavalcades, avec un sens musical hors du commun. La musique du groupe est clairement pop, mais il s’agit d’une pop différente de ce que l’on connaissait alors, une pop influencée par Dylan, par J.J. Cale ou par les maîtres de la country. La voix de Mark Knopfler, dénuée d’effets lyriques, calme, placide, s’ajuste admirablement bien au contexte. L’émotion exsude de chaque vers déclamé par le leader, ajoutant à l’ampleur des titres.

Chaque morceau est interprété à la perfection. Les chansons les plus célèbres de Dire Straits sont ici présentes, dans des versions bien différentes que celles présentes pour les albums. Le groupe semble avoir parfaitement compris ce que la scène pouvait lui offrir : à savoir un terrain entièrement libre, sans aucune limite temporelle ou sonore. Les morceaux dépassent fréquemment les dix minutes, sans être ennuyeux un seul instant, tant le canevas rythmique ou les mélodies sont richement exécutés. Des nuées d’orgue Hammond interviennent de temps à autre, suivies de coulées pianistiques, de fleuves synthétiques. La basse marque le tempo sans hésiter, offrant une rythmique implacable, ne dédaignant pas se lancer dans quelque partie mélodique. La batterie claque sèchement, livrant de riches descentes de toms, ponctuant les structures sans coup férir. Néanmoins, le maître à bord est évidemment Mark Knopfler. Non content de s’occuper du chant, l’homme produit un festival guitaristique rarement égalé. Folks, classiques, électriques, Knopfler maîtrise toutes les six-cordes, tous les styles, en les transcendant par son inimitable jeu, fluide et parfois étonnamment rapide.

Le groupe, sûr de lui, n’hésite pas à interpréter un hommage sympathique au rock’n’roll, le jouissif "Two Young Lovers" ; à réinterpréter leur grand classique "Sultans Of Swing" dans une version démesurée, étourdissante de feeling et de virtuosité ; à se lancer dans une fusion audacieuse de progressif, de country, de pop, avec des soli frissonnants de virtuosité, comme dans le divin "Telegraph Road". La production du disque est quasi-parfaite ; les instruments sont audibles, résonnent avec ampleur. Cependant, une impression de vie traverse le double album du début à la fin ; une impression rare, qui indique à l’oreille exercée que l’album n’a pas été retouché en studio. Le groupe, concentré mais nonchalant, sait varier les émotions, les atmosphères comme presque personne ne l’avait fait avant eux. Le public est enthousiaste, n’hésitant pas à manifester bruyamment sa joie. Cependant, il sait se taire au moments cruciaux, sentant que la musique ne pouvait pas être troublée.

On ne s’attendait sans doute pas à un tel album live de la part de Dire Straits. Le disque est presque un sans-faute. Seul le style du groupe peut rebuter l’amateur de sensations scéniques fortes. Dès sa sortie, Alchemy se hissa au rang d’incontournable album en concert, avec raison. On ne peut que conseiller le néophyte à découvrir ce double disque, pour qu’il y découvre les impressions qu’un groupe de rock au sommet peut dégager." (Ulyssangus)

   

Qualités Techniques :

15/20

préférer la version SHM de 2008 (Japon)

Référence :  Warner Bros. Records ‎– 1-25085
Année :  22 et 23 juillet 1983 Hammersmith Odeon - Londres
Liens :  
Évaluer cet élément
(0 Votes)

Si ce CD vous a plu..

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.